Notre fils Ayoub était victime de harcèlement scolaire. Il avait peur et s’était isolé. Le harcèlement était devenu tellement important que nous avions dû le changer d’école. Toute la famille a déménagé pour l’aider et le protéger. Nous avions interpellé les parents d’élève, les enseignants, les syndicats. Sans succès. Personne ne bougeait. Nous nous sentions pas entendus, isolés, comme face à un mur d’omerta. Nous étions impuissants et très en colère. C’est ma sœur qui nous a parlé de l’association. Nous avons fait le voyage depuis Paris.

Le thérapeute a d’abord travaillé sur la manière dont on essayait d’aider Ayoub. Il nous a expliqué les codes de la cour de récréation, les enjeux de popularité entre jeunes. Mais aussi pourquoi l’intervention des parents risquait en réalité d’aggraver la situation. Il nous a beaucoup aidé à exprimer notre colère et à réfléchir à la situation. Ça a réveillé en nous ce qui nous dérangeait pour avancer.

Il a aussi travaillé avec Ayoub pour lui apprendre à dépasser sa peur et à redevenir courageux dans ces situations d’harcèlement scolaire. Il lui appris à avoir de la répartie, en s’amusant, à partir d’exemples qui lui parlaient et en faisant de petits exercices d’entraînement.

Nous ne l’aurions jamais cru, mais trois séances ont suffi. Ayoub a réussi sans avoir recours aux adultes  ni à la violence. Il n’évoque plus d’angoisse lié à ses camarades de classes. Il a trouvé un ami avec qui il est très lié ils se voient très régulièrement même en dehors de l’école.

(M. et Mme CH., Saint Germain en Laye)