La grande majorité des cabinets ou intervenants sur la violence proposent une approche « sociologique » stéréotypée, qui repose sur une vision linéaire de son fonctionnement (avant, pendant, après l’acte). Cette approche a aussi été la nôtre pendant quelques temps, mais nous l’avons vite abandonnée au regard de son manque d’impact probant sur les équipes et d’efficacité mesurable en termes de résultats (diminution sensible des passages à l’acte, des demandes d’exclusions, amélioration de l’ambiance de travail, de la qualité relationelle…).

Ce qui fait aujourd’hui le succès de nos interventions c’est notre expérience de plus de 15 ans de gestion d’établissements à forte concentration de violences (Centres éducatifs fermés, établissements avec public incasable, foyers de jeunes délinquants, maisons d’enfant à caractère social, psychatrie..)  mais surtout le changement de regard que nous avons apporté sur la violence et l’approche opérationnelle, pragmatique, interactionnelle et stratégique que nous avons sur les  questions de violence « qui a tout changé ». C’est ce changement de regard, d’approche, et l’efficacité évaluée des interventions qui fait notre réputation et qui vraisemblablement vous a conduit jusqu’à nous.

Nous ne cherchons plus à comprendre d’où vient la violence, à la limiter ou à l’empêcher. Nous partons du principe que la violence est une qualité émergente de toute relation et qu’il n’est donc pas possible de l’empêcher. Nous avons construit un modèle qui permet de l’organiser pour qu’elle ne soit plus paroxystique et dysfonctionnelle.

Nous travaillons aujourd’hui sur la transmission aux équipes de la compréhension des mécanismes des situations violentes, sur leur contexte d’émergence et sur la transmission de l’ensemble des clés et leviers d’action qui permettent de contrôler l’émergence ou la circulation de la violence (travail sur le contexte, travail sur les relations (différenciation, structuration, régulations…), travail sur la typologie d’activités qui canalisent la violence…

Nous travaillons aussi sur la dimension émotionnelle des situations en travaillant avec les professionnels sur leur propre violence, sur leur peur des situations. Une fois ces clés de compréhensions acquises et ces apprentissages faits, l’expérience nous montre que les professionnels ont changé de perception, « fonctionnent » différemment et sont autonomes pour limiter l’émergence de la violence et intervenir de manière adéquate en situation de violence, de manière durable.

L’objectif de nos interventions et qu’en fin de formation, les personnels soient autonomes individuellement et collectivement pour réguler correctement les tensions, contrôler l’émergence de la violence et, le cas échéant, intervenir de manière plus tranquille dans les situations violentes. Les dernières évaluations que nous avons faites dans les établissements scolaires professionnels ou dans les établissements sociaux montrent une diminution des passages à l’acte violents de plus de 50%, une quasi-disparition des demandes d’exclusions, mais surtout des professionnels qui nous ont indiqué avoir retrouvé un confort de travail, de la sérénité et du recul dans les situations de fortes tensions ou de violences extrêmes.